Pierre-Henri Gouyon - Ecologue combatif

Pierre-Henri Gouyon est né le 25 décembre 1953. Il devient ingénieur agronome en 1975, obtient un doctorat de troisième cycle en écologie à l’Université de Montpellier puis passe une thèse de Docteur Ingénieur en génétique à l’Agro, une thèse de Doctorat d’état ès Sciences et un DEA en Philosophie à l’Université de Montpellier.

Recruté comme enseignant à l’Agro, il a été professeur à l’Université de Paris-Sud (Orsay) et à l’École Polytechnique (vice président du département de biologie) à Sciences Po et à l’ENS. Il a fait partie du conseil de département des sciences de la vie du CNRS (directeur scientifique adjoint en 2000-2001) du comité opérationnel d’éthique dans les sciences de la vie du CNRS, du Conseil National des Universités, du Comité National de la Recherche Scientifique, du comité « Écosystèmes et développement durable » de l’ANR, du Conseil Scientifique des Conférences Jacques Monod, du comité scientifique « Sciences et citoyens » du CNRS et du comité d’éthique de l’INSERM.

Il a été « Managing editor » du « Journal of Evolutionary Biology », co-responsable du Master « Développement Agricole Durable », directeur du laboratoire UPS-CNRS-ENGREF d’ »Écologie, Systématique et Évolution » et responsable de l’équipe de botanique au Muséum. Il a été élu à l’Academia Europaea (Londres). Il appartient ou a appartenu à divers comités nationaux en lien avec les questions de Science dans la Société (CNL, Biovigilance, Commissariat général au plan, Conseil d’analyse économique, Commission du Génie Biomoléculaire, Développement durable, Conférence de citoyens, Conseil économique et social, Grenelle de l’Environnement, Haute autorité sur les OGM, Conseil Scientifique du CRIIGEN, Vice président de Vivagora…) et a été le rapporteur du groupe 1 (Recherche & Société) aux assises nationales de la recherche.

Il a présidé le Conseil Scientifique de la Fondation Nicolas Hulot. Il est chevalier de la Légion d’Honneur et des Palmes Académiques et officier de l’Ordre National du Mérite. Il a reçu le « William Skinner Cooper Award » de l’American Ecological Society et le « Grand Prix » de la Société Française d’Écologie. Il a reçu le prix « Lire dans le noir » de Radio France pour son CD sur l’Évolution.

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 » Ces misérables esclaves des rouages et des registres se mirent à se féliciter d’être les Vainqueurs de la Nature. Vainqueurs de la Nature, vraiment ! En fait, bien entendu, ils avaient simplement renversé l’équilibre de la Nature et étaient sur le point d’en subir les conséquences. Songez donc à quoi ils se sont occupés au cours du siècle et demi qui a précédé la Chose. À polluer les rivières, à tuer tous les animaux sauvages, au point de les faire disparaître, à détruire les forêts, à délaver la couche superficielle du sol et à la déverser dans la mer, à consumer un océan de pétrole, à gaspiller les minéraux qu’il avait fallu la totalité des époques géologiques pour déposer. Une orgie d’imbécillité criminelle. Et ils ont appelé cela le Progrès. Le Progrès !  »

Aldous Huxley 1948 « Ape and Essence », traduction « Temps futurs »